Quand le fromage se raconte

Le fromage est sans nul doute le met le plus emblématique de la nation française. Il a traversé les siècles et les millénaires pour combler les papilles générations après générations. De nombreuses légendes se sont construites autour de ce délice ancestral. Revenons sur les plus belles d’entre elles.

L’Ogre & le brocciu

Jadis, dans les plaines de la Haute-Corse, sur les flancs du Monte Revincu, vivait un ogre qui terrorisait les habitants. Jamais repu, il volait chèvres et brebis, et affamait les pauvres paysans. Aussi insaisissable que le feu, il parvenait toujours à leur échapper. Las, les villageois se réunirent pour échafauder un plan fatal. Un berger eut alors l’idée de lui tendre un piège à l’entrée de sa maison de pierre. Une paire de lourdes bottes enduites de goudron fut placée devant la porte du colosse. Intrigué, celui-ci les enfila et se retrouva cloué au sol. Les bergers se jetèrent aussitôt sur lui pour lui ôter la vie. Se sachant condamné, le géant tenta un accord : il leur révélerait la recette du brocciu, un fromage au goût divin, en échange de sa liberté. Rusés, les hommes acceptèrent. L’ogre dévoila son secret. Il n’eut pas le temps d’y mettre un point final qu’un pâtre se saisit de son couteau et lui trancha la gorge.

Le Bleu du berger amoureux

Au temps des transhumances, en plein coeur de la Montagne du Combalou, un jeune berger veillait sur ses brebis. Quand le soleil était à son zénith, il avait pour habitude de déguster à l’ombre d’une grotte, le fromage frais qu’il gardait dans sa besace. Un jour, il aperçut une jeune femme de l’autre côté de la vallée. Subjugué par la nymphe, il abandonna brebis et besace pour la suivre. Durant quelques jours et quelques nuits, ils se laissèrent aller à leur idylle. Un matin, la belle n’était plus là. Miné, le jeune berger s’en alla retrouver son pâturage. Affamé, il se résolut à manger son fromage couvert de moisissures. Il en aima tellement le goût qu’il en refit dans ses caves. Le Roquefort était né !

Elles offraient leur coeur et leur Neufchâtel

La guerre de Cent Ans faisait rage dans les contrées embrumées de la Haute-Normandie. Souvent, les vivres venaient à manquer. Les paysans composaient alors avec les ressources que leur offraient leurs terres normandes et leurs vaches au lait crémeux. Dans les caves, ils affinaient des fromages à la robe blanche comme neige et au goût si doux. Les guerriers anglais s’éprirent de ce met français. Les jeunes filles, voyant là un moyen de séduire ces combattants ennemis certes, mais valeureux, se mirent à leur offrir des fromages en forme de coeur à défaut de pouvoir leur offrir le leur. C’est de là que le Neufchâtel tient sa si célèbre forme. 

La prochaine fois que vous dégusterez un fromage, penchez-vous sur la légende qui l’accompagne !

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Angelilie dit :

    J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.

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